Vœux enregistrés à Oxygène radio
Vœux adressés à la circonscription lors de la cérémonie du 10 janvier 2025
La tradition veut qu’au franchissement d’une nouvelle année, nous portions un regard sur celle qui vient de se terminer. Regarder 2024, c’est faire le constat d’évènements qui nous enthousiasment quand d’autres nous préoccupent.
A l’échelle mondiale, face aux conflits armés qui durent et qui se multiplient, face et aux évènements climatiques extrêmes qui ont dévasté la Caroline du Nord, la région de Valence, l’Ile de Mayotte, 2024 incite à la morosité.
A l’échelle nationale, avec les jeux olympiques et paralympiques la France a montré qu’elle savait être rayonnante, audacieuse, diverse et unie, joyeuse, fière de son patrimoine et de son histoire, autant que de ses champions. Nous avons forcé l’admiration et l’envie au-delà de nos frontières. A contrario, avec une incompréhensible dissolution de l’Assemblée nationale, la France s’est retrouvée plongée dans une paralysie qui l’entrave quand les autres avancent. J’y reviendrai.
Le bilan à dresser c’est aussi d’autres séquences qui feront de 2024 une année importante avec, dans le désordre, la réouverture de Notre Dame de Paris, de nouveaux traitements de l’asthme et du diabète de type 1, des avancées dans le diagnostic et la prise en charge de la maladie d’Alzheimer, la publication de la baisse des émissions de GES de 5,9% en France entre 2022 et 2023, l’inscription du droit à l’interruption volontaire de grossesse dans la constitution, l’obligation du chargeur universel pour les téléphones portables.
S’agissant de la situation politique nationale, le blocage provient de l’absence de majorité à l’Assemblée nationale. Avoir le plus grand effectif de députés ou avoir recueilli le plus de suffrages au moment de l’élection est insuffisant pour obtenir la majorité nécessaire afin de doter le pays des lois dont il a besoin. Ceux qui ont voté la censure, accentuant la paralysie du pays, sont les mêmes qui promettaient en juin dernier vouloir changer le quotidien des français. Nous ne sortirons de cette impasse qu’en bâtissant des compromis, qu’en visant l’intérêt général. Soyez assurés que je m’y emploie sur chacun des dossiers qui me sont confiés et que je ne participe pas au désordre de l’hémicycle. Il me désole autant que vous !
La page de 2024 tournée, que devons nous attendre de 2025 ?
Il nous faut collectivement ré-enchanter l’avenir en unissant nos efforts. Cette ambition nécessite de réinvestir dans l’optimisme quand les chaînes d’informations, avec le renfort de certains réseaux sociaux, cultivent un pessimisme qui produit de l’anxiété, du repli sur soi et de la haine de l’autre. Ces mêmes médias qui procurent à des courants d’opinions minoritaires un relief inversement proportionnel à leur importance dans la société. Nous savons tous qu’entretenir une vision négative de ce qui nous concerne altère notre bien-être et en particulier celui des plus fragiles. Elle fait aussi le lit, autant qu’elle les nourrit, des idées populistes et extrémistes.
Nous devons mettre un terme à ce pessimisme ambiant qui entretient le doute vis-à-vis des responsables et des décideurs, qui provoque un sentiment d’impuissance à résoudre les problèmes et qui exacerbe des comportements violents.
Un tel constat trouve certainement une partie de ses origines dans la multiplicité des nécessaires transitions qui s’imposent à nous.
Qu’il s’agisse de la transition climatique et écologique, de la transition numérique ou de celles qui accompagnent le vieillissement de nos sociétés, elles réclament toutes des efforts qui pour être compris et acceptés doivent être équitablement répartis. Cet enjeu d’équité c’est celui du juste partage de l’effort. Sans lui, comment entraîner les changements qui imposent des efforts à certains quand d’autres n’y sont pas soumis ?
Le partage des efforts, c’est aussi retrouver le sens de la valeur du travail. Un travail qui doit être justement rémunéré. Nous devons collectivement redonner force à une société qui valorise et gratifie ses citoyens par le travail, par l’engagement et par la citoyenneté. Une société qui reconnaît et encourage les initiatives entrepreneuriales. Une société qui rétablit les valeurs de la redistribution de ses richesses par un système de protection ciblé vers ceux qui traversent des périodes difficiles.
2025 doit également être le soutien réaffirmé aux acteurs économiques qui doutent alors que la confiance est le moteur de leurs réussites. Ils sont les créateurs d’emplois et de valeurs sans lesquels il n’y a pas de politiques publiques locales et nationales. Le financement d’équipements de sports ou de loisirs dans nos communes, l’entretien de nos églises et de notre patrimoine local ne sont pas envisageables sans activités économiques. Les écoles, les services de secours et de sécurité, le système de santé ne peuvent être financés sans la création d’une richesse nationale redistribuée.
Accompagné par Patricia Maussion, ma suppléante, je porterai ces objectifs en 2025 à l’Assemblée nationale et sur notre territoire.
Comptez sur moi pour ne pas oublier les spécificités de notre territoire rural dans les lois votées à Paris. Cette ruralité prend forme autour de l’activité agricole qui nous nourrit trois fois par jour et qui mérite d’être mieux rémunérée. Cette ruralité c’est cet incroyable élan bénévole de la vie associative qui resserre les liens et permet de s’épanouir et de s’entraider à tous les âges. Cette ruralité ce sont ces indispensables services publics de proximité aux premiers desquels l’enseignement et la santé. Ils sont notre quotidien.
Comptez sur moi également pour prolonger et amplifier mon engagement à mettre fin à la pollution plastique. C’est une nécessité pour préserver ce qui nous est précieux et indispensable : le climat, la biodiversité, la santé. C’est aussi agir pour notre porte-monnaie : chaque déchet plastique en plus, c’est un besoin supplémentaire pour le trier, pour le collecter et le traiter. C’est donc des coûts supplémentaires à financer avec nos impôts. La fin de la pollution plastique passera par davantage d’économie circulaire. Sans renier les progrès de notre société et notre confort, c’est le passage d’un système qui épuise les ressources pour produire des déchets à un système qui fait durer les objets, qui les ré-utilise, qui les répare et qui les recycle.
Comptez sur moi enfin pour rester proche de chacun de vous. Cette proximité est nécessaire pour rester connecté à vos attentes. Cette proximité c’est l’écoute des problématiques qui vous embarrassent la vie. S’en emparer c’est s’assurer que les lois votées produisent les bons effets et c’est pouvoir corriger ce qui doit l’être. C’est aussi mettre en évidence les mesures de simplification à engager.
Ma fierté à représenter le territoire est la motivation de cette ambition de proximité.
Il est maintenant temps de vous adresser mes vœux.
Ces vœux ce sont évidemment ceux d’une bonne année et d’une bonne santé.
Ce sont aussi ceux d’une année de bonheurs et de célébrations, de joies partagées dans vos familles.
Les vœux d’une année qui vous permettra de réussir vos projets et de rêver ceux qui viendront ensuite.
Les vœux d’une année d’échanges, de partages et d’enrichissements au contact des différences des autres.
Très belle et heureuse année à chacun de vous.
Article publié le 26 janvier 2025