L’annulation de la cérémonie des vœux qui devait nous réunir m’oblige à m’adresser à vous par vidéo. Il était impossible de nous rassembler pour un temps de convivialité, je regrette de ne pas vous voir en face de moi. Je le regrette parce que cette cérémonie de vœux est devenue un rituel, un moment attendu qui marque l’entrée dans la nouvelle année. Je le regrette surtout parce qu’elle nous permet de nous retrouver, de parler ensemble, d’évoquer les sujets qui vous tiennent à cœur.
Nous laissons derrière nous une année 2020 qui marquera nos mémoires individuelles autant que notre histoire collective. Une année 2020 qui a subitement basculé, à l’arrivée du printemps, alors que la circulation du virus nous a imposé un nouveau mode de vie rythmé par le confinement et les mesures sanitaires, ces fameux « gestes barrières », au demeurant essentiels. Personne ne pouvait imaginer à l’époque toutes les conséquences de l’épidémie, ni sa durée, qui obsède toujours notre quotidien. Parmi ces conséquences, les plus désespérantes, notre éloignement social et la privation de nos relations. L’isolement nous coûte car il est à contre-sens de notre nature humaine. Dans nos familles, avec nos amis, au sein des associations que nous fréquentons, dans nos vies professionnelles, nos relations deviennent rares alors qu’elles sont le ciment de nos vies et qu’elles nous procurent des moments riches et précieux.
La pandémie interroge aussi nos certitudes et nos habitudes. Elle nous a révélé les travers de notre rapport à la planète et à ses ressources, notre affairement à comprimer l’espace et le temps, notre facilité à effacer les nuances, notre penchant à lisser les différences entre les individus qui font leurs particularités, notre disposition à se perdre dans un individualisme qui, lui aussi, nous éloigne les uns des autres. Ce virus qui s’est répandu sur toute la planète questionne nos valeurs. Additionné aux fake-news qui manipulent nos consciences, conjugué à une dérive climatique qui s’affirme davantage à chaque saison, il peut faire perdre confiance et espoir dans l’avenir.
Pourtant, cet avenir, c’est à nous de le définir. Aussi, cette année 2020, il faut la regarder comme un mauvais passage et envisager 2021 comme une nouvelle page à écrire. Le remède à l’épidémie, et avec lui la perspective d’un bonheur retrouvé, dépendent aussi de notre capacité à avancer ensemble, dans un équilibre où chacun peut apporter à l’autre. Pour relever ce défi, il faut souhaiter le meilleur à chacune et chacun d’entre vous. Je m’adresse en premier à nos aînés : je souhaite qu’ils puissent très vite s’extraire de l’isolement dans lequel ils se trouvent pour beaucoup d’entre eux. La génération des plus jeunes appelle d’autres vœux, en écho : je souhaite à chaque jeune de retrouver cette vie pétillante que nous regardons avec mélancolie quand le temps qui s’écoule nous en éloigne. Je leur souhaite aussi le succès dans leurs études et la réussite dans leurs projets. Ce sont eux qui ont le monde de demain entre leurs mains. Mes vœux vont aussi vers les associations et leurs bénévoles. Je leur souhaite de rebondir en 2021, de retrouver cette dynamique qui leur permet d’ouvrir des horizons à celles et ceux qui bénéficient de leur présence. Ensuite, je veux m’adresser aux entreprises, quel que soit leur secteur d’activité, quelle que soit leur taille : nous connaissons le rôle si important qui est le leur sur notre territoire. Je leur souhaite une activité prospère, à la mesure des efforts et du travail de ceux qui s’y investissent. Enfin, pour n’oublier personne, je veux vous exprimer individuellement mes vœux les plus chaleureux et les plus sincères. À chacune et chacun d’entre vous, ainsi qu’à vos familles, je souhaite la plus belle année 2021 possible. Une année qui vous permette de réussir vos projets, une année qui vous garde en bonne santé, une année colorée, joyeuse, généreuse et épanouissante, une année de découvertes et de bonheurs.
Très bonne année 2021 !
Publié le 15 janvier 2021