Voeux 2019


Samedi 12 janvier 2019, j’ai présenté mes vœux 2019 à la circonscription lors d’une cérémonie organisée à Segré avec Gilles Grimaud, Maire de la commune de Segré-en-Anjou-Bleu. Après les vœux, les talents locaux ont été mis à l’honneur pour récompenser celles et ceux qui contribuent au rayonnement du territoire dans les domaines du sport, de la culture, du patrimoine, de l’économie et de l’action sociale.

Retrouvez ci-dessous le discours de vœux prononcé à l’occasion de cette cérémonie.

Je me réjouis de vous retrouver pour cette cérémonie des vœux 2019, moment particulier où nous sommes rassemblés pour souhaiter que l’année qui s’ouvre soit la meilleure possible pour chacun de nous.

Je tiens à remercier Gilles Grimaud qui m’a proposé, cette année encore, de poursuivre la tradition des vœux communs. Tradition engagée lorsque Marc Laffineur était votre député. Merci donc à vous Monsieur le Maire, ainsi qu’à vos services, pour l’organisation de cette cérémonie des vœux.

Une année nous sépare du samedi 13 janvier 2018 où nous étions réunis dans ce même lieu pour mes premiers vœux à la circonscription et à celles et ceux qui y vivent, qui y travaillent ; celles et ceux qui contribuent à son dynamisme, à son identité et à sa personnalité. Une année qui est passée très vite, peut être trop vite, pour pouvoir disposer du temps nécessaire aux nombreux projets d’un territoire ambitieux.

Je vais revenir, dans un premier temps, sur ce que je retiens de l’année 2018

Je commencerais en évoquant deux projets de loi qui m’ont mobilisé :
– le projet de loi sur l’agriculture : EGALIM ;
– et celui sur les entreprises : PACTE.

Agriculture et Entreprise sont deux domaines essentiels pour la circonscription : son cœur et ses poumons.

L’ambition centrale du projet de loi EGALIM est de permettre aux agriculteurs de mieux vivre de leur travail. Les débats ont été longs et l’écoute de la profession agricole régulière. Si les visions ont parfois divergé, l’envie était partagée de permettre une plus juste rémunération des producteurs. Certains peuvent juger la loi votée perfectible. Elle a toutefois le mérite d’apporter des premières réponses à un sujet complexe.

Des évolutions et des adaptations devront certainement être prises, à la suite de la mise en place des nouvelles mesures, selon un processus d’évaluation de politique publique sur lequel je reviendrai dans quelques instants.

Le projet de loi intègre également un volet environnemental. Je tiens à redire ma position sur le sujet.

Oui il est nécessaire de tenir compte des enjeux environnementaux et d’accompagner l’attente sociétale et le mouvement déjà porté par de nombreux agriculteurs :
– pour la préservation des sols et de la qualité des eaux ;
– pour la diminution des émissions de gaz à effet de serre ;
– pour la protection de la biodiversité ;
– pour une alimentation de qualité et diversifiée.

Mais les obligations en la matière doivent être cohérentes avec les capacités à faire évoluer les pratiques. La réduction des produits phytosanitaires est un exemple de cette nécessaire cohérence. Les enjeux environnementaux ne doivent pas être des charges de production nouvelles venant réduire les résultats obtenus par ailleurs pour une plus juste rémunération. Nous devons rechercher des avancées techniques pour des bénéfices sociétaux et environnementaux partagés par les agriculteurs, les consommateurs et les défenseurs de l’environnement.

La loi PACTE a été un autre projet de loi qui m’a mobilisé. Je ne me lasse pas de redire que la présence d’entreprises est une condition indispensable au dynamisme et au développement d’un territoire. Cette présence doit être répartie sur tout le territoire, dans un objectif de proximité et d’équité des retombées économiques et sociales. Alors j’ai agi, et continuerai à le faire, pour cet objectif de développement des entreprises, des plus petites aux plus grandes, partout sur la circonscription.

La loi PACTE a aussi été la démonstration de l’utilité d’associer à la construction de la loi celles et ceux qu’elle va concerner.

En février 2018, j’ai animé 4 ateliers sur la circonscription pour mesurer les attentes en termes de financement des entreprises, d’innovation, de simplification et d’implication des salariés pour un nouveau partage de la valeur. Ces temps de dialogue et de réflexion ont fait naître des propositions que j’ai fait remonter à l’Assemblée pour les défendre.

Finalement le texte du gouvernement comporte 4 modifications qui sont directement issues de ce travail mené dans la circonscription.

Je tiens à remercier l’ensemble des personnes qui ont accepté de donner de leur temps pour partager leurs idées afin d’inscrire l’examen de ces deux projets de loi dans la réalité concrète du terrain.

Localement, je retiens de 2018 les solutions trouvées en réponse aux sollicitations de Maires, comme par exemple à Noëllet, à Loiré ou encore à Bécon-les-Granits. Je vous redis être à votre disposition, mesdames et messieurs les élus, pour vous appuyer et vous aider.

Je retiens aussi de 2018 l’engagement des 41 jeunes représentant chacune des communes de l’agglomération angevine qui se sont relayés pour ramener à Angers la flamme du soldat inconnu prélevée à l’Arc de Triomphe. Leur dévouement et leur effort physique pour la mémoire du centenaire de 14-18 les honore. Je retiendrai ces mots prononcés par Emilie, l’une des relayeuses, « ce relai nous a fait grandir et devenir des gens meilleurs ».

A l’échelle nationale, la fin de l’année 2018 a été marquée par le mouvement des gilets jaunes.

Né de difficultés accumulées et récurrentes, enkystées dans la société depuis plusieurs années, le mouvement s’est cristallisé après l’annonce de l’augmentation des taxes sur les carburants.

Au-delà du prix des énergies, il s’est ensuite traduit par l’expression de difficultés de pouvoir d’achat. Un pouvoir d’achat amputé par une fiscalité jugée confiscatoire a ensuite fait apparaître des revendications sur le rapport à l’Etat, aux services publics et sur le mode d’exercice de la démocratie.

A travers ces différentes expressions, le mouvement traduit l’envie de reprendre le pouvoir sur sa propre vie et sur son avenir, comme sur celui de ses enfants.

Je vais maintenant centrer mes propos sur l’année 2019

Elle va débuter avec ce grand débat national qui doit être construit comme un moment d’écoute nécessaire à la définition des réponses à apporter aux revendications exprimées.

Les solutions à trouver s’inscrivent dans un dialogue et non dans l’effondrement des piliers que sont la démocratie, la République et sa constitution.

Nos expériences de vies individuelles nous ont immanquablement amenées à mesurer, par exemple, la valeur de notre système de santé, celle de notre système éducatif et l’importance de nos libertés garanties par nos institutions. Ces biens sont précieux. Ils nous sont enviés par beaucoup d’autres pays. Ils sont les acquis des efforts de nos aînés et nous devons les protéger afin de pouvoir les léguer en héritage à nos enfants. Notre tâche collective et de savoir améliorer et réformer ce qui doit l’être dans l’intérêt général.

Selon cette même logique d’écoute, je défendrai en 2019 l’idée du nécessaire renforcement de l’évaluation des politiques publiques et, partant de là, des lois votées.

Cet aspect de la fonction parlementaire est négligé et l’organisation de l’Assemblée ne permet pas de la mener à bien. Tout ceci doit évoluer afin de renforcer la proximité avec les territoires. L’idée sous-jacente c’est moins de loi et des lois évolutives, plus proches et mieux comprises.

Je vais très rapidement vous décrire 5 projets que je veux mener en 2019

1) Anjou-Bleu-Communauté a été retenu dans le dispositif « Territoires d’industrie ». C’est une chance que nous avons décidé de saisir avec le Président Grimaud : cette chance de pouvoir mobiliser des initiatives pour aider au développement de l’industrie sur le territoire. Le travail va être mené avec la Région, afin d’inscrire ce projet en cohérence avec les actions qu’elle porte déjà. La démarche mobilisera aussi les acteurs de l’économie, les élus locaux et les services de l’Etat. Les objectifs recherchés visent l’emploi, le rayonnement du territoire, l’innovation et la simplification administrative ;
2) un autre projet vise à accompagner le développement des énergies renouvelables. Il est impératif de ne pas oublier les défis climatiques qui, si rien n’est fait, viendront lourdement pénaliser les générations futures. Il m’est aujourd’hui difficile d’entendre le double discours définissant, d’une part, les territoires ruraux comme délaissés ou oubliés et refusant, d’autre part, l’implantation des énergies renouvelables sur ces mêmes territoires. Leur développement est pourtant une opportunité qu’il ne faut pas repousser. Les retombées sont majeures pour les agriculteurs et, plus généralement, pour l’activité économique induite par l’implantation, le fonctionnement et la gestion des sites de production ;
3) le troisième projet concerne la thématique du vieillissement. J’ai programmé au premier semestre 2019 une journée de travail sur le sujet qui réunira les élus et les professionnels du secteur. Collectivement, une réflexion sera engagée sur les actions pertinentes à enclencher sur le sujet ;
4) avec les élus, je vais poursuivre l’analyse, débutée fin 2018, des conséquences de la réorganisation des communes et leurs groupements. L’objectif est de réfléchir aux solutions pour assurer la juste représentation et le bon fonctionnement de toutes nos communes ;
5) enfin, et le sujet me tient à cœur, je m’impliquerai cette année encore dans la mise en œuvre du parlement des enfants. Deux classes de CM2 des écoles publiques de Noëllet et de Longuenée-en-Anjou vont représenter la circonscription dans un concours national où les enfants et leurs professeurs seront amenés à écrire une proposition de loi sur le bon usage du numérique. Il s’agit là d’un autre enjeu majeur de notre société et de la génération aujourd’hui en CM2.

Je ne veux pas être plus long pour laisser la place à celles et ceux qui vont être mis à l’honneur dans quelques minutes. Nous sommes également réunis pour les remercier pour leur implication qui fait rayonner le segréen.

Pour terminer, je vais donc vous souhaiter une très belle année 2019

Je m’attacherai, avec vous, à ce que cette nouvelle année soit celle d’une unité et d’une fraternité retrouvées. Nos décisions devront faire preuve de davantage d’humanisme et être prises pour qu’elles profitent à chacun, que leurs effets soient partagés et que les efforts demandés produisent des résultats individuels pour celles et ceux qui les ont concédés.

Je souhaite la réussite à celles et ceux qui parmi vous vont passer des examens en 2019, je pense plus particulièrement aux collégiens, aux lycéens et aux étudiants.

Je souhaite un prompt et complet rétablissement à celles et ceux qui souffrent de problèmes de santé.

Je souhaite un succès rapide à celles et ceux qui parmi vous recherchent du travail.

Je souhaite de nombreuses victoires à tous les sportifs locaux engagés dans des compétitions départementales, régionales et nationales.

Je souhaite la réussite des projets qui vous tiennent à cœur ; qu’ils soient ceux de vos entreprises, de vos associations ou de vos familles.

La réalisation de ces vœux est pour moi la fierté de vous représenter et de m’investir pour notre territoire.

Article publié le 12 janvier 2019