Soutien aux associations


Depuis mars 2020, la pandémie de la covid-19 bouleverse nos organisations, nos habitudes, nos modes de vie. Le secteur associatif n’a pas été épargné par le virus.

L’annulation des manifestations prévues a entraîné une perte de recettes, parfois considérable. La pandémie a également provoqué un éloignement des bénévoles, préjudiciable à l’activité associative. Le renouvellement des adhésions interroge de nombreux adhérents qui doutent pouvoir accéder aux services associatifs. L’absence de visibilité sur la sortie de l’épidémie éloigne les perspectives de renouer avec une activité normale. La conjugaison de ces impacts négatifs met à mal les associations.

La situation ne doit pas laisser indifférent quand on considère le rôle essentiel des associations et ce qu’elles apportent à un territoire et à ses habitants. Leur modèle socio-économique mérite une attention particulière tant il est porteur de valeurs et de retombées multiples : emplois, générosité, implication de bénévoles, création de liens entre générations, diversité des activités proposées (aide sociale, œuvres caritatives, appui aux malades et à leurs familles, accès à la culture, pratique du sport, organisation d’évènements, lieux de rencontres et d’entraide, rayonnement du territoire, préservation du patrimoine et de l’environnement, devoir de mémoire, etc.).

Pour mesurer l’impact de la covid-19, j’ai décidé de réaliser une enquête auprès des associations de la circonscription, au printemps dernier. J’ai envoyé un courrier aux 1 437 responsables associatifs de la circonscription, les invitant à répondre à une enquête en ligne, ouverte entre le 2 juin et le 26 juillet 2020. 144 réponses ont été collectées. Il en ressort que seulement 15% des activités proposées ont été maintenues durant le premier confinement. Corolaire de cette situation, 85% des associations ont été obligées d’annuler au moins une des manifestations qu’elles avaient programmées, impactant négativement leurs finances et, indirectement, l’économie locale qui n’a pas bénéficié des commandes et des retombées de ces événements. 42% des associations s’estiment actuellement vulnérables, parmi lesquelles une majorité de celles avec une activité sociale ou culturelle.

En complément à cette enquête, à l’Assemblée nationale, dans le cadre de la mission d’information pour la concrétisation des lois, je me suis intéressé aux petites associations en examinant les freins et les leviers qu’elles rencontrent pour accéder aux dispositifs existants. Dans ce cadre, le 8 octobre 2020, une réunion s’est déroulée à Segré avec des élus de la circonscription en charge des relations avec le monde associatif. Au terme de cette rencontre un constat s’est imposé, celui du manque de connaissaient des dispositifs d’aide existants. Il m’a conduit à réaliser un guide des dispositifs d’aide aux associations.

Il est important de maintenir ces prochains mois un regard attentif vis-à-vis du secteur associatif, qui est un vecteur de cohésion sociale, et un acteur économique majeur des territoires.

Article publié le 14 janvier 2021